POUR LE FUTUR HÔPITAL DE L'OUTAOUAIS,
IL EST ENCORE TEMPS!

QUI
SOMMES-NOUS?

« La construction du futur CHAU est un choix que nous faisons pour les 100 prochaines années (...) à une époque où les changements climatiques sont l'un des plus importants défis auquel fait face l'humanité. »

La Coalition pour un centre hospitalier accessible et durable en Outaouais (CCHADO) est un regroupement d’organismes et de citoyens de tous les secteurs qui partagent de vives préoccupations face au processus décisionnel visant à choisir le futur site et à coordonner l’aménagement du futur CHAU de l’Outaouais.
La Coalition est apartisane et nos membres sont unis par un même objectif: celui d’assurer que l’emplacement choisi pour le futur centre hospitalier soit le fruit d’une décision mûrie et non précipitée, et qu’il soit en accord avec les considérations environnementales, sociales et économiques impératives dans l’implantation d’une institution marquante du paysage urbain pour les 100 prochaines années.

QU'EST-CE QUE
LE CHAU?

Le gouvernement du Québec a annoncé son intention de bâtir un nouveau Centre Hôspitalier Affilié Universitaire (CHAU) de 600 lits en Outaouais. Il s’agit d’une excellente nouvelle en soi. Cela nécessitera cependant une réorganisation majeure de l’offre des soins de santé en Outaouais puisqu’avec le nouvel hôpital, on prévoit un ajout net de 240 nouveaux lits dans la région, ce qui implique la transformation de lits existants.
À cet effet, il faut éviter de commettre une erreur historique.
Erreur historique parce que le terrain présentement priorisé est situé sur le boulevard de la Technologie, dans le secteur des Hautes-Plaines.
Le plan clinique du CISSSO mis à jour en 2021, nous portent à croire que le nouvel hôpital aurait une vocation régionale élargie et accueillerait la très vaste majorité des spécialités ainsi que la presque totalité des ambulances. À la lumière de ces faits, un hôpital régional localisé au centre-ville du secteur Hull doit donc être favorisé.

4 SITES PLAUSIBLES

AU CENTRE-VILLE

CENTRE ROBERT-GUERTIN
Superficie potentielle : 70 000 m2 – 180 000 m2+ Connecté au Rapibus / Distance du réseau de tramway projeté : 1,3 km
SITE DE LA FONDERIE
Superficie potentielle : 70 000 m2 – 150 000 m2+ Connecté au Rapibus / Distance du réseau de tramway projeté : 300 m
ZIRB
Zone industrielle du ruisseau de la Brasserie Superficie potentielle : 70 000 m2 – 220 000 m2+. / Connecté au Rapibus / Distance du réseau de tramsway projeté : 1,3 km
SITE DE LA CARRIÈRE
Superficie potentielle : 45 000 m2 – 170 000 m2+. / Connecté au Rapibus / Distance du réseau de tramsway projeté : 3,5 km

TROIS RAISONS
DE CHOISIR UN SITE CENTRALISÉ

01

L’ACCÈS
La construction du CHAU entraînera la désaffectation de l’hôpital actuel du boulevard Lionel-Émond. Il n’y aura pas deux hôpitaux au centre-ville, mais un seul. Il est donc essentiel que ce site soit facile d’accès pour les plus vulnérables, les patients, visiteurs et les milliers de travailleurs de la santé qui y travailleront. La construction d’un hôpital hors des quartiers centraux, obligera des centaines d’usagers et de travailleurs à prendre la voiture chaque jour pour s’y rendre, plutôt que d’y accéder plus facilement à pied, à vélo ou en transport en commun s’il était situé de manière centrale.

02

L’ENVIRONNEMENT
Le futur CHAU doit aussi être construit dans une perspective de développement durable, en respect des orientations du gouvernement. Récemment, le premier ministre Legault a promis de doter le Québec d’une politique nationale d’architecture et d’aménagement du territoire. Elle vise notamment une meilleure localisation des infrastructures publiques, de réduire les gaz à effet de serre (GES) du Québec de 37,5 % par rapport au niveau de 1990 et d’atteindre la carboneutralité d’ici 2050. Sans même compter la destruction d’écosystèmes naturels supplémentaires, il est évident que la construction du futur CHAU sur un site qui n’est pas central nuira à l’atteinte de nos objectifs de réduction de gaz à effet de serre (GES). Soulignons l’adoption par la Ville de Gatineau d’un Plan climat, qui établit un cadre d’action pour en réduire les émissions et s’adapter aux changements climatiques. Les objectifs du Plan prévoient notamment une réduction de 35% des émissions de GES de la collectivité d’ici 2030, ainsi que la carboneutralité d’ici 2050. La localisation écoresponsable des infrastructures publiques d’envergure est un moyen incontournable.

03

DÉVELOPPEMENT RÉGIONAL
Un hôpital nécessitant un investissement majeur de près de 2 milliards de dollars doit également être pensé en fonction du développement de l’ensemble de la région pour les décennies à venir, et non pas en priorisant des considérations strictement financières et à court terme. Il est donc essentiel que la construction du futur CHAU s’arrime avec le plan d’aménagement de la ville de Gatineau. Un site hors du centre de la ville imposera immanquablement la construction de nouvelles infrastructures municipales, scolaires et autres, qui ne sont présentement pas sur le radar et dont les contribuables devront défrayer les coûts; l’aménagement central, au contraire, s’inscrit dans une volonté déjà exprimée pour une revitalisation des quartiers centraux.

DE NOMBREUX
APPUIS À LA CAUSE

VILLE DE GATINEAU
Résolution adoptée le 18 janvier 2022 par le conseil municipal de Gatineau :
Il est proposé par Steve Moran, appuyé par France Bélisle et résolu que ce conseil demande au gouvernement du Québec :
 • d’assurer une offre de services de soins de santé adéquate et à la hauteur de la métropole de l’Ouest du Québec;

• de consulter la Ville de Gatineau sur les sites considérés pour la construction du Centre hospitalier universitaire (CHAU) sur son territoire;

• que, pour le choix de l’emplacement, les sites du centre-ville soient priorisés;

• de fournir au public des justifications pour disqualifier un site, le cas échéant;

• que les obstacles qui disqualifieraient un site fassent l’objet d’une analyse pour évaluer s’ils peuvent être atténués par la Ville de Gatineau;

• de tenir compte de la nécessité d’éviter l’étalement urbain, de favoriser l’utilisation des transports en commun, de protéger les milieux naturels et de tenir compte de la croissance démographique et du développement économique à long terme;

• de s’engager auprès de la population gatinoise à financer les infrastructures collatérales nécessaires à la venue du CHAU sur son territoire.
Bien qu’elles ne soient pas membres de la Coalition, des personnalités publiques ont tenu à apporter leur appui à l’implantation d’un futur centre hospitalier universitaire pour l’Outaouais en centre urbain.
DR GUY MORISSETTE, EX-DIRECTEUR DES SERVICES PROFESSIONNELS AU CISSSO ET EX-PDG DE L’AGENCE DE LA SANTÉ ET DES SERVICES SOCIAUX DE L’OUTAOUAIS
« Ce qui par contre, ne peut faire l’objet de compromis avec un minimum de risques, c’est sa localisation, surtout considérant que l’ensemble de la population de l’Outaouais sera desservi principalement par ce nouvel hôpital. (…) Le choix de l’endroit où il sera construit ne peut être bâclé. (…) Il doit aussi être rapproché des milieux administratifs, commerciaux et corporatifs, il est au cœur d’activités de tout acabit de la vie citoyenne. (…) Le centre-ville du secteur Hull est un secteur à privilégier puisqu’il répond aux différents éléments cruciaux et déterminants soulevés. »
BENOÎT PELLETIER, ANCIEN MINISTRE REPONSABLE DE L’OUTAOUAIS, ANCIEN MINISTRE DES AFFAIRES INTERGOUVERNEMENTALES CANADIENNES ET EX-DÉPUTÉ DE CHAPLEAU
« …un hôpital est un moteur économique en même temps qu’un pôle d’activités médicales. C’est aussi un point de référence pour les organismes communautaires et un agent d’identification sociale. (…) Il faut une étude sérieuse et si ça prend un peu plus de temps pour le faire, je crois qu’on est capable d’attendre en- core un peu. Et si le gouvernement fait le choix d’un site à l’extérieur du centre-ville, qu’il se justifie, qu’il explique pourquoi. »
LAWRENCE CANNON, ANCIEN AMBASSADEUR DU CANADA EN FRANCE, EX-MINISTRE FÉDÉRAL DES TRANSPORTS ET DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES, EX-DÉPUTÉ DE PONTIAC, EX-PRÉSIDENT DE LA STO ET EX-CONSEILLER MUNICIPAL DE LA VILLE DE GATINEAU
« …la réalisation de cette nouvelle infrastructure, en grande partie en fonction du choix de son emplacement, aura des répercussions économiques et sociales qui se feront sentir pendant des générations. Je partage cependant l’analyse de tous ceux et celles qui croient que la facilité d’accès par voiture et l’accessibilité aux transports collectifs notamment pour les employés hospitaliers et toutes les clientèles doit être un facteur déterminant dans le choix du site. (…) Je n’ai aucune hésitation à affirmer que les emplacements disponibles dans les quartiers centraux du cœur du vieux Hull sont préférables à ceux proposés en périphérie. »

EXEMPLES QUÉBÉCOIS

Dans sa sélection de terrain pour la construction du nouvel hôpital qui desservira l’Ou- taouais, le gouvernement privilégie les sites de plus de 150 000 m2 permettant de construire un bâtiment d’une implantation au sol importante, ainsi que de vastes aires de stationnement en surface. Pourtant, d’autres projets hospitaliers au Québec démontrent qu’il est possible de construire des équipements de santé plus en hauteur et intégrants des stationnements étagés ou souterrains afin d’assurer une intégration urbaine adéquate. 
LE CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE MONTRÉAL (CHUM)
22,000 m2
La localisation du CHUM a fait l’objet de débats lors de la planification du projet. Dans le rapport de la Commission d’analyse des projets d’implantation, on note que « la mission suprarégionale du CHUM exige que ses installations soient facilement accessibles, tant par les transports en commun que par les voies d’accès régionales et suprarégionales ». Bien que le contexte urbain se distingue de celui de Gatineau, le CHUM constitue aussi un bon exemple d’intégration urbaine en hauteur d’un centre hospitalier et de la possibilité de desservir un équipement de la sorte par des stationnements souterrains.
NOUVEAU COMPLEXE HOSPITALIER DE QUÉBEC
50,000 m2
La localisation du CHUM a fait l’objet de débats lors de la planification du projet. Dans le rapport de la Commission d’analyse des projets d’implantation, on note que « la mission suprarégionale du CHUM exige que ses installations soient facilement accessibles, tant par les transports en commun que par les voies d’accès régionales et suprarégionales ». Bien que le contexte urbain se distingue de celui de Gatineau, le CHUM constitue aussi un bon exemple d’intégration urbaine en hauteur d’un centre hospitalier et de la possibilité de desservir un équipement de la sorte par des stationnements souterrains.

VRAI OU
FAUX?

Qu’on suive le dossier de près ou de loin, certains éléments du projet du futur centre hospitalier de l’Outaouais vous ont peut-être laissés perplexes. Puisque le dossier suit son cours, il est normal que des idées initiales soient abandonnées et que des éléments d’information soient précisés. Voici donc quelques mythes mis à l’épreuve.
01
La décontamination des terrains convoités dans la région centrale de Gatineau coûterait des centaines de millions de dollars.
FAUX – Le chiffre avancé par le directeur de projet au CISSSO a depuis été démenti par des spécialistes en construction et en décontamination à Gatineau. Selon eux, le véritable coût de décontamination se situe en-deçà de cette évaluation, selon le terrain retenu.
02
On ne devrait pas construire sur du roc en raison des difficultés et des coûts.
FAUX – Au contraire, la construction d’un immeuble sur un sol de roc confère une plus grande stabilité et moins de risque d’affaissement. Quant aux coûts des travaux d’excavation, ils ne sont pas nécessairement supérieurs.
03
Le CHAU desservira l’ensemble de la population de l’Outaouais et devrait donc être implanté sur un territoire centralisé.
VRAI – Le gouvernement du Québec parle du futur CHAU comme d’un hôpital affilié universitaire qui regroupera la vaste majorité des spécialités, ce qui nécessitera une importante réorganisation de l’offre de services dans la région de l’Outaouais. Les hôpitaux de Hull et de Gatineau seront particulièrement affectés. Il va donc de soi que son emplacement doit être centralisé.
04
Le gouvernement du Québec a tenu une série de consultations publiques depuis le début du processus entourant le CHAU.
FAUX – La Coalition a d’ailleurs vu le jour en raison du manque de transparence duprocessus décisionnel mené par les instan-ces gouvernementales. Depuis décembre, la CCHADO a néanmoins été en mesure d’échanger avec le CISSSO sur ses attentes face au projet.

UNE INITIATIVE DE...